Hélène en Pauline
Performance de Hélène Iratchet et Rachel Garcia / La Galerie, Noisy-le-Sec >> mai 2011
une double invitation de Pauline à Hélène, et de Hélène à moi.
Ceci posé, qu’est-ce qu’un dé-vernissage, sinon l’annonce du déshabillage d’une galerie, le retour à sa condition initiale de bâtiment? Pour le dé-vernissage de l’exposition de Pauline à la Galerie, Hélène entre déshabillée et s’expose aux regards des amateurs. Puis, j’entre dans l’espace d’exposition et la transforme en « Pauline ». Moi, dont c’est le métier de transformer les gens sur scène. Moi, qui suis la troisième d’un duo impossible à former.
Je suis intéressée par l’idée que les artistes font des émules, et que le style d’une personne est contaminant, à défaut de pouvoir aspirer leur intelligence ou leur réussite par transpiration. Il est intéressant de se pencher sur ce qui définit la première couche perceptible de la personnalité, le « paraître » est un assemblage d’éléments anecdotiques qu’on peut se procurer facilement à bas prix chez H&N.
D’un point de vue personnel je défends que de transformer une personne en une autre est un acte violent. C’est tendre un miroir déformé de sa personnalité que l’on propose à l’aprobation de tout un public. C’est rendre une photographie subjective d’une personne, en trois dimension et vivante. C’est une caricature, forcément, et dans le cas de Pauline, un hommage, puisqu’elle en est elle-même auteur, que c’est l’objet de son travail, qu’elle-même se travestit en Jeanne d’Arc, Spok, Monsieur Joie et sait rendre hommage en les incarnant aux figures mythiques de notre culture populaire.
Remerciement à Olivier Magni pour son conseil en dramaturgie.
une double invitation de Pauline à Hélène, et de Hélène à moi.
Ceci posé, qu’est-ce qu’un dé-vernissage, sinon l’annonce du déshabillage d’une galerie, le retour à sa condition initiale de bâtiment? Pour le dé-vernissage de l’exposition de Pauline à la Galerie, Hélène entre déshabillée et s’expose aux regards des amateurs. Puis, j’entre dans l’espace d’exposition et la transforme en « Pauline ». Moi, dont c’est le métier de transformer les gens sur scène. Moi, qui suis la troisième d’un duo impossible à former.
Je suis intéressée par l’idée que les artistes font des émules, et que le style d’une personne est contaminant, à défaut de pouvoir aspirer leur intelligence ou leur réussite par transpiration. Il est intéressant de se pencher sur ce qui définit la première couche perceptible de la personnalité, le « paraître » est un assemblage d’éléments anecdotiques qu’on peut se procurer facilement à bas prix chez H&N.
D’un point de vue personnel je défends que de transformer une personne en une autre est un acte violent. C’est tendre un miroir déformé de sa personnalité que l’on propose à l’aprobation de tout un public. C’est rendre une photographie subjective d’une personne, en trois dimension et vivante. C’est une caricature, forcément, et dans le cas de Pauline, un hommage, puisqu’elle en est elle-même auteur, que c’est l’objet de son travail, qu’elle-même se travestit en Jeanne d’Arc, Spok, Monsieur Joie et sait rendre hommage en les incarnant aux figures mythiques de notre culture populaire.
Cette performance est la base sur laquelle s’est fondée la génèse de ROSE ; le déplacement d’une activité traditionnellement non spectaculaire à l’objet de la performance même. La mise en jeu du sous-investissement de l’acteur au profit de l’activité soutenue du « technicien » qui performe, un questionnement sur la virtuosité et le spectaculaire, sur le degrés de perfectibilité qu’il est souhaitable d’atteindre plastiquement et chorégraphiquement pour servir une idée, ou non. Une ébauche de style de caricature de notre propre travail.
Remerciement à Olivier Magni pour son conseil en dramaturgie.