BASCULE

Pièce chorégraphique de David Wampach, 2005

Conception et réalisation des costumes

maquillage corporel, baskets

Pour cette première collaboration avec David, si l’on excepte mon passage éclair pendant la création de circon(c)is, j’ai très peu assisté aux répétitions. J’ai vu une étape de travail et constaté que David avait déjà un code couleur, Rouge, Vert, Bleu fortement ancré. Les danseurs étaient déjà vêtus de ces couleurs dans le studio, à base de fripes. La partition de BASCULE est fondée sur le rythme binaire du R&B et les gestuelles aussi font écho aux déhanchements sensuels que l’on observe dans les clips de Beyoncé et consoeurs.
J’ai méticuleusement relevé les tenues des chanteuses dans les clips de l’époque dans l’espoir de trouver du sens à l’une d’elles et de trouver un lien entre ma pratique du dessin et la conception d’un vêtement. Et c’est Niki Minaj qui dans un clip était vêtue d’une combinaison ultra-moulante noire aux bord parfaitement aiguisés et au décolleté tellement profond qu’il était quasiment impossible. J’en ai déduit que c’était de la peinture, la pixellisation d’un internet pas encore en HD ayant contribué à mon fantasme sans doute.
photogrammes

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“Alors que tout paraît extrêmement glacé, dépouillé de toute expression et de sentimentalité, les danseurs semblent propager des ondes de chaleur. Tantôt seul, tantôt à deux, ils laissent largement place au regard du public. C’est assez fascinant, hypnotique aussi. On quitte ici les références aux médias, à la société de consommation, on découvre des corps qui ont retrouvé une certaine intégrité, beauté et sensualité, des corps qui ont fini de se battre. Ils se promènent nus et vêtus, seuls dans une boîte hostile, sans douceur aucune, et gagnent notre intérêt. Dans cette pièce linéaire, sa deuxième, David Wampach fait preuve de maturité et d’authenticité”
Marie-Christine Vernay • Libération (9/05/06)
S’habiller de gestes
Les lumières de Caty Olive ensorcèlent BASCULE, première pièce collective de David Wampach. Des vêtements paraissent peints à même la peau de ses trois interprètes pourtant nus. Une contradiction sensuelle se glisse par là, qui agace le regard et fait songer aux gestes mêmes comme un autre genre d’habits. Une heure durant, sur un son cadencé et sourd, s’éprouvent méthodiquement d’autres dissociations. Quoique obstinément simples, repérés – balancements, inversions- les gestes vibrent à l’extrême opposé du naturel. BASCULE provoque ainsi quantité de petits vertiges, et ouvre autant de micro espaces vides, qui aspirent l’esprit avec ténacité. Ce goût étrange, unique, continue de racler longtemps derrière la tête, bien après la fin du spectacle. Maîtrisé et courageux, celui-ci se révèle étonnamment novateur et fécond sur des principes qu’on avait trop vite cru épuisés (le nu, le masculin-féminin, la construction du regard, etc.)
Gérard Mayen – DANSER n°248 nov 2005

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